"Le programme de développement des Nations unies (PNUD) est reconnaissant à Maria Sharapova pour son soutien de notre travail, particulièrement dans les efforts de reconstruction après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. Néanmoins, en raison de l'annonce faite récemment, nous avons décidé de lui retirer son titre d'ambassadrice de bonne volonté et d’annuler toutes les activités prévues avec sa participation jusqu'à la fin de l'enquête", a déclaré un porte-parole de l'Onu.
La décision des Nations unies se base sur l'article numéro 28 du règlement de l'Onu sur les ambassadeurs et ambassadrices de bonne volonté. Il permet de priver une personne de ce titre si elle "est impliquée dans une activité allant à l’encontre de ce titre ou contraire aux principes et aux objectifs de l'Onu". Maria Sharapova s'occupait de la lutte contre la pauvreté et l'inégalité sociale.
Le 10 mars, le producteur autrichien d'équipement sportif Head a déclaré qu'il poursuivrait sa collaboration avec Maria Sharapova malgré le scandale. La société a apprécié le courage et l'honnêteté de la joueuse de tennis. Le 8 mars le constructeur automobile allemand Porsche a résilié son contrat avec Maria Sharapova. Le fabricant suisse de montres TAG Heuer et l'entreprise américaine spécialisée dans les articles de sport Nike lui ont emboîté le pas.
Le scandale du meldonium a éclaté le 7 mars. Lors d'une conférence de presse à Los Angeles, la championne russe aux cinq titres du Grand Chelem, Maria Sharapova, a révélé être plongée dans une affaire de dopage suite à un contrôle positif à cette substance. Au cours des jours qui ont suivi, plusieurs autres athlètes russes, dont Pavel Kulizhnikov, cinq fois champion du monde de patinage de vitesse longue piste et Ekaterina Bobrova, championne olympique de patinage artistique en 2014, ont également été contrôlés positifs.
Principalement utilisé dans la prévention des infarctus, le meldonium n'est classé parmi les hormones et modulateurs métaboliques (groupe S4) que depuis le 1er janvier 2016.
Ivars Kalvins, l'inventeur du médicament, a déclaré que son produit n'était pas dopant et a même qualifié son interdiction de violation des droits de l'homme.