Il a été mis en demeure par le préfet qui s'est dit "inquiet des dangers relevés par la commission communale de sécurité".
Le maire de Grande-Synthe doit faire face à une double difficulté: l'entretien du camp qu'il a fait construire face à l'inertie de l'Etat et la mise en demeure qu'il a reçu de la part de la préfecture.
« C'est pour cela que je souhaite que l'Etat vienne, intervienne, et participe et prenne en charge le fonctionnement de ce camp. Si on n'y arrive pas ou si ça dure, c'est en attendant que je vais lancer cet appel aux dons sur Internet pour qu'on puisse sensibiliser tout le monde et recevoir les dons pour participer [..] C'est que je me dis que dans la situation actuelle, avec ce que je lis, je ne le trouve pas très favorable à venir dessus. Ce n'est pas moi qui le dit, c'est la presse qui relate que le préfet dit: c'est pas envisagé, le financement. Quand je lis ça, je suis un peu inquiet. Donc si je veux continuer et que l'opération ne se limite pas au déménagement, j'ai besoin de trouver les moyens. Donc je vais lancer cela. »
Le maire prend sur lui la responsabilité pénale et sait les risques encourus. En décembre, il a été reçu par le Ministre de l'intérieur, qui s'est engagé a intensifié leur partenariat autour de trois axes: démanteler les réseaux de passeurs, orienter les migrants vers une demande d'asile en France et… les mettre à l'abri. Et pourtant, pas grand-chose a été fait:
Damien Carême a reçu beaucoup de soutien de politiques de tous bord, excepté de l'extrême droite. Le camp de Linière remplace celui de Basroch qui était passé de 80 personnes à près de 2500 en quelques mois, rendant les conditions de vie plus que déplorables.
L'aide de l'Etat est indispensable pour son fonctionnement: aucun autre réfugié ne sera accueilli et les cabanes seront démantelées au fur et à mesure des départs Le maire de Grande-Synthe, en ouvrant ce camps avec l'aide de MSF, souhaite montrer l'exemple. Seul contre tous, Damien Careme déplore: "On a raté complètement toute cette Europe de la solidarité. C'est un grand regret ».
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