Les chefs des services de renseignement allemands ont rendu cette déclaration publique lors d'une séance secrète du Bundestag avec la participation de l'organe de contrôle parlementaire (PKGr), annonce jeudi le quotidien Bild.
Les gens, majoritairement de la diaspora russe, sont descendus dans les rues pour exiger de retrouver et de traduire en justice les coupables, qui estime que la police "couvre les assassins et les violeurs". Malgré tout, la police a déclaré en fin de compte que "suite à l'investigation, le commissariat spécial de la police criminelle de Berlin a statué que l'adolescente n'avait pas été kidnappée et violée".
Malgré les promesses du chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier, Moscou n'a finalement reçu aucune information au sujet de l'enquête sur l'adolescente berlinoise d'origine russe. Ce dernier s'était auparavant engagé à fournir régulièrement des informations à Moscou.
Suite à cette affaire un long "échange de politesses" diplomatiques a eu lieu. La proposition du porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, de ne pas chercher dans cette histoire "des intrigues du Kremlin" est devenue la dernière réplique dans cette discussion jusqu'à ce que le renseignement allemand n'ait trouvé ces-mêmes intrigues!
Les chefs du renseignement ont fait remarquer que, "le citant à titre d'exemple de diverses interviews diffusées en Russie, des personnes étaient retournées vivre en Russie +car l'Allemagne n'était plus sûre à cause des réfugiés+", le pays ayant accueilli 1,1 million de demandeurs d'asile en 2015.
D'après M. Müller et M. Maassen, les services sont inquiets par "le haut potentiel de mobilisation" des quelque deux millions de Russes-Allemands d'Allemagne via notamment les associations de cette communauté.
Ils ont également précisé qu'il y avait pas mal de "sympathisants de la Russie poutinienne" au sein de la diaspora russe.
Les gens qui sont descendus dans les rues pour rendre publique l'affaire de Liza ont accusé la police d'inaction et de complaisance envers les "migrants criminels". De pareilles manifestations ont eu lieu dans de nombreuses villes allemandes dont Augsburg, Ellwangen, Nuremberg, Bielefeld, Erlangen, Ansbach et Neustadt.
Ce n'est pas la première fois que la Russie est accusée d'intervenir dans la politique allemande. Ainsi, le secrétaire d'Etat letton à la Défense Janis Sarts avait déjà parlé "d'une guerre d'information flagrante" dans un entretien à The Observers du 5 mars.
"J'estime qu'ils (le gouvernement russe, ndlr) vérifient ce qu'ils peuvent faire dans un si grand pays où normalement il n'y a pas beaucoup de points faibles. Ils créent les conditions qui pourraient influencer un changement de pouvoir (en Allemagne, ndlr)", a-t-il fait remarquer.