La diaspora russe (la famille de la victime est originaire de Russie) est dans la rue pour exiger de retrouver et de traduire en justice les coupables, qui estime que la police "couvre les assassins et les violeurs". De leur côté, les forces de l'ordre allemandes affirment que "personne n'a kidnappé ni violé l'adolescente" et la presse allemande accuse ses confrères russes de "déclencher une guerre propagandiste" et "d'inciter à la haine".
Est-ce que cette adolescente existe vraiment? Oui: on sait qu'elle a 13 ans, qu'elle s'appelle Liza et vient d'une famille originaire de Russie. Son oncle Timofeï et sa tante Marina, qui ont fait des déclarations à la presse russe, existent réellement.
La famille de la jeune fille ne donne aucun autre commentaire.
Après l'incident, l'adolescente, accompagnée de ses parents, a témoigné à la police pour expliquer que près de la gare des inconnus l'avaient attirée dans une voiture en prétendant la conduire à l'école avant de la violer, et qu'elle n'avait été retrouvée que le lendemain. Après cela, Liza a fait une déposition, sans ses parents cette fois, et sa version, selon le communiqué de la police, avait "changé": elle serait partie avec ces hommes de son propre gré. Il est difficile de comprendre pourquoi cela constituerait une incohérence.
La police a finalement déclaré que "suite à l'investigation, le commissariat spécial de la police criminelle de Berlin a statué que l'adolescente n'avait pas été kidnappée et violée".
Tout s'est peut-être produit ainsi? Peut-être. Mais les proches de Liza et les habitants russophones du quartier Marzahn ne croient pas la police. Et pour cause — pendant le Nouvel an à Cologne cette dernière avait nié jusqu'au bout tout excès et le 1er janvier 2016, le site de l'administration municipale affirmait que la nuit s'était déroulée dans le calme, avant que l'on apprenne que près de 200 femmes avaient ensuite déposé plainte pour agression sexuelle ce jour-là…