Le thème de la "nouvelle guerre froide" a repris le devant de la scène politique en Europe. Le premier ministre russe, Dmitri Medvedev, a utilisé ce terme il y a une semaine, lors de la Conférence de Munich sur la sécurité.
Il est à noter que l'espionnite n'est pas un phénomène typiquement allemand. La tendance à chercher partout la "main de Moscou" a récemment été initiée par les services secrets américains chargés par le Congrès des Etats-Unis de procéder à une enquête pour établir si les milieux politiques de l'UE n'étaient pas infiltrés par des agents d'influence russes.
"A ce titre, la France, l'Autriche, la République tchèque et les Pays-Bas feront l'objet d'une attention toute particulière de la part du renseignement américain", a annoncé il y a un mois le député néerlandais Kees Verhoeven.
C'est également dans la même logique que s'inscrit la tendance à accuser Moscou de vouloir semer la discorde au sein de l'Union européenne.
A cette occasion, la radio cite des "spécialistes de la Russie" qui n'hésitent pas à accuser Moscou de "déstabiliser l'Allemagne", considérée au sein de l'UE comme le pivot de la communauté européenne.