L'Allemagne est prête à accueillir 40.000 personnes, sur les 160.000 réfugiés à répartir au sein de l'Union européenne. La France en acceptera 30.000 et le Portugal 10.000, a annoncé lundi le président du Parlement européen, Martin Schulz, à l'issue du sommet européen extraordinaire à Bruxelles.
"Quatre-vingt mille, c'est déjà la moitié des 160.000 réfugiés à relocaliser. Les 80.000 autres pourraient être répartis chez les 25 autres membres de l'Union européenne", a estimé M. Schulz, lors du sommet UE-Turquie consacré à la résolution de la crise migratoire et notamment à la répartition des 160.000 réfugiés entre les pays membres de l'Union.
Comme l'a fait savoir à RIA Novosti une source au sein des institutions européennes, seulement 700 réfugiés ont été envoyés jusqu'ici de Grèce et d'Italie vers d'autres pays de l'UE dans le cadre de l'engagement de l'Union à relocaliser en deux ans jusqu'à 40.000 demandeurs d'asile installés provisoirement dans ces deux États.
Le premier ministre grec Alexis Tsipras a menacé en amont de bloquer les décisions du sommet bruxellois si l'Union européenne n'accordait pas à Athènes une aide appropriée pour résoudre le problème des migrants.
Les demandes d'asile des migrants sont examinées dans des "hot spots" (centres d'accueil) situés en Grèce et en Italie.
Selon l'agence Frontex, chargée de surveiller les frontières de l'Union européenne, en 2015, 1,8 million de migrants ont débarqué en Europe. La Commission européenne déclare que l'actuelle crise migratoire est la plus grave depuis la Seconde Guerre mondiale.