Nous devons prévenir le scénario selon lequel l'Union Européenne renoncerait à l'idée de l'espace Schengen, a déclaré commissaire européen aux Affaires intérieures Dimitris Avramopoulos.
"Cela signifierait le début de la fin" pour le projet européen, a-t-il déclaré dans une interview à Deutsche Welle.
D'après Avramopoulos, le 4 mars, l'UE doit adopter une feuille de route qui vise à restaurer le fonctionnement de l'espace Schengen. Le document prévoit l'annulation des contrôles aux frontières intérieures de la zone Schengen. L'ensemble de ces mesures doit être appliqué dans son intégralité vers le novembre 2016.
La Grèce, pour sa part, prendra des mesures visant à renfoncer la sécurité aux frontières extérieures de l'Union européenne. Auparavant, la Commission européenne a donné à Athènes trois mois pour appliquer les recommandations nécessaires au règlement de la situation à ses frontières. Ce délai expire le 12 mai 2016.
En cas de non-respect des obligations, l'annulation du contrôle aux frontières devra attendre, prévoit le commissaire.
Au début de février, le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, à la Fiscalité à et l'Union douanière Pierre Moscovici prévenait qu'en raison de la crise migratoire, un effondrement de l'espace Schengen saperait l'économie européenne.
Plus de 850.000 migrants et réfugiés sont arrivés en Grèce en 2015. La plupart d'entre eux se sont rendus en Allemagne et en Suède en profitant de l'accord Schengen de libre-circulation.
Mais d'après les règles prévues, les migrants devaient demander l'asile dans leur pays d'entrée dans l'espace Schengen. A cet égard, et afin de "freiner" les entrées de demandeurs d'asile, les contrôles frontaliers ont été rétablis en Allemagne, en Autriche et en Hongrie.