Les déchets libanais devaient être exportés en Russie pour y être détruits dans des usines d'incinération. Cependant, la partie russe a démenti ces informations en février. La fraude pourrait être liée au prestataire, une compagnie britannique qui a déjà reçu des autorités libanaises 50 millions de dollars pour le transfert du premier lot de déchets.
La compagnie britannique Chinook s'était engagée à présenter prochainement aux autorités tous les documents nécessaires pour entamer l'exportation de déchets libanais en Russie d'ici la fin du mois, a déclaré le président du Conseil national de développement et de reconstruction de la République libanaise Nabil El-Jisr.
Le cabinet des ministres, selon lui, a d'ores et déjà débloqué à ces fins 50 millions de dollars. Cette première tranche sera versée à Chinook dès que la compagnie présentera des garanties bancaires, selon lui.
La "crise des ordures" a éclaté au Liban le 17 juillet dernier après la cessation, à la requête des écologistes, de l'entassement des ordures à Naama (à 20 km de Beyrouth). En raison de divergences qui le déchirent, le gouvernement d'union nationale de Tammam Salam n'a pas réussi à résoudre le problème aigu du recyclage des déchets. En conséquence, des tonnes d'ordures se sont amassées dans les banlieues de Beyrouth et d'autres villes.
Ceci a engendré un mouvement de protestation visant à réclamer la démission du gouvernement Salam. N'ayant pas réussi à trouver un autre emplacement pour les déchets au Liban, les autorités ont décidé de les exporter.