A cet effet, les ingénieurs chinois ont créé un alliage d'acier spécial qui va être employé pour la construction du réacteur à fusion, rapporte le quotidien hongkongais South China Morning Post.
L'initiative chinoise implique une construction du réacteur nucléaire piloté par un accélérateur de particules, lequel incinérera les déchets nucléaires.
Dans ce réacteur, un faisceau de protons sera bombardé sur une cible en tungstène, qui, à son tour commencera alors à émettre des neutrons rapides en désintégrant les déchets nucléaires. Le nouvel alliage permettra au réacteur d'endurer les hautes températures dégagées suite à la réaction. L'installation occupera au total une zone de 60 hectares. Et au lieu de l'eau, les Chinois emploieront des métaux fondus hautement corrosifs pour un refroidissement plus efficace du réacteur.
La mise en service d'un modèle d'essai du réacteur nucléaire piloté par un accélérateur est prévue pour 2017 dans la province orientale du Shandong. Et l'ensemble complet sera construit d'ici à 2022 dans la province côtière de Guangdong. Mais la mise en place commerciale de ces réacteurs peut prendre une décennie de plus.
Ce sont des instituts spécialisés de l'Académie chinoise des sciences qui se sont chargés de l'élaboration des nouveaux matériaux et réacteurs.
La technologie prometteuse, selon les scientifiques, rendra sûrs les déchets nucléaires et le fonctionnement du réacteur en général. Et pour arrêter la centrale il ne faudra qu'éteindre l'accélérateur de particules.
Le nouveau réacteur fait partie d'un programme ambitieux visant à multiplier par quatre la production d'énergie nucléaire dans le pays d'ici à 2020. Actuellement, les autorités chinoises mettent en service 30 réacteurs nucléaires et ont pour but de construire 24 centrales de plus de ce type.
Voilà une vidéo, décrivant un projet européen similaire qui s'appelle Guinvere.