Dans un rapport qui doit être publié ce vendredi 26 février par le Conseil de l'Atlantique Nord, six experts militaires, parmi lesquels l'ancien secrétaire général de l'alliance Jaap de Hoop Scheffer, le commandant suprême adjoint des forces de l'Otan en Europe Richard Shirreff et l'ex-ministre de la Défense d'Italie et président du Comité militaire de l'Otan Giampaolo di Paola, mettent en garde contre l'absence de progrès dans le renforcement de l'alliance, à l'ordre du jour depuis le début du conflit en Ukraine.
Selon Richard Shirreff, ancien chef d'état-major de l'armée de terre britannique, pour la Grande-Bretagne, le fait de déployer une brigade apte au combat constitue un grand problème, cela sans parler du déploiement d'une division.
Il a ajouté que pendant un exercice de l'Otan en Europe, l'année dernière, il a fallu transférer des éléments du matériel utilisés lors des exercices au Canada, tellement la situation avec les pièces de rechange et l'entretien dans la marine britannique était déplorable.
"La Russie étend encore davantage sa ligne d'influence pour tenter de rétablir son rôle dans l'arène mondiale", a affirmé le général, ayant noté que la participation de Moscou à la guerre en Syrie ne faisait qu'aggraver le problème.
Le ministère russe de la Défense explique les déclarations "sur la menace russe" qui se multiplient ces derniers temps par les débats sur le budget militaire des Etats-Unis.
"Il ne faut pas oublier que depuis le milieu du siècle dernier, la "menace russe" est la menace la "mieux vendue" par le Pentagone non seulement au Congrès américain, mais aussi à ses partenaires de l'Otan", a déclaré le porte-parole du ministère russe Igor Konachenkov.