Le 1er janvier, la police finlandaise a indiqué que les célébrations de Noël s'étaient déroulées dans le calme, mais une semaine plus tard elle a commencé à recevoir des informations sur de nombreux cas de harcèlements sexuels.
Et il aura fallu la pression des médias pour que la police déclare que les enquêtes concernant les attaques perpétrées sur des femmes et les harcèlements sexuels, la veille du Nouvel An, soient clôturées, rapporte Hufvudstadsbladet.
Mercredi dernier, la radio-télévision nationale Yle a rapporté que, sauf pour une, toutes les enquêtes sur les incidents de Noël étaient terminées, car soit les plaignants n'avaient pas insisté sur la condamnation, soit les auteurs étaient inconnus. Cependant, la police, elle-même n'a pas communiqué sur la fermeture des enquêtes, en dépit du fait que plus tôt elle avait rapporté régulièrement des informations sur les "événements du Nouvel An", lesquels avaient largement été couverts par les médias locaux.
Après la publication d'Yle, la police a reçu de nombreux appels de journalistes. Elle a même dû publier une déclaration officielle sur des enquêtes ouvertes concernant un viol, une tentative de viol et 16 cas de harcèlement sexuel.
Le rapport indique que bon nombre de plaignants n'ont pas insisté sur la condamnation des délinquants, mais voulaient tout simplement informer la police au sujet de la situation. Le chef de la police d'Helsinki, Lasse Aapio, a déclaré que la police n'avait pas annoncé la clôture des enquêtes plus tôt car ces informations n'étaient pas pertinentes.
Il a également déclaré que les patrouilles avaient désormais reçu le pouvoir d'infliger des PV en cas de harcèlement sexuel directement sur la scène du délit.
"Nous avons essayé de trouver une solution rapide au problème. Pour le moment, nous avons vraiment un grand nombre d'allégations de harcèlements sexuels et, pour le réduire, il faut que la police soit en mesure de réagir immédiatement. En outre, ces PV permettront d'identifier plus facilement les interpelés — c'est difficile de le faire si la demande est enregistrée en retard."
De ce fait, le policier n'a pas besoin d'une autorisation spéciale pour sanctionner le délinquant. Il suffit d'une confirmation de la victime. Selon M. Aapio, dans la majorité des cas de harcèlement sexuel, le coupable est assez évident.
Pour le moment, le chef de la police n'a pas pu répondre à la question concernant le nombre d'amendes déjà infligées.