Comment distinguer un avion russe d'un avion non russe? Les réponses sont données par Sky News:
Donc ce seraient les témoignages sur le bruit des avions par les civils syriens qui confirment l'appartenance d'un appareil à un pays. Chez Amnesty International ce sont également des témoins sur place qui, en partie, en plus de leurs experts, apportent des « preuves », comme l'explique à Sputnik Nina Walch responsable de gestions des crises au sein de l'ONG:
« Je sais que les témoins nous ont indiqué que sur le terrain. Ils savent tout de suite dire, les civiles sur le terrain, par le son du quel type d'avion il s'agit, par contre je ne peux pas vous dire en quoi existe vraiment cette différence des sons.»
Evidemment le rapport n'est pas seulement fondé sur quelques témoignages des civils syriens, Nina Walch donne plus de détails sur le mode opératoire utilisé pour constituer le rapport qui accuse la Russie de crime de guerre:
Les noms des experts ou des organisations qui ont fourni les informations à Amnesty et les ont analysés ne sont pas mentionnés dans le rapport et la demande faite par Sputnik de dévoiler ces noms n'a pas obtenu de réponses concrètes pour le moment. L'ONG a promis de donner suite à la demande de son siège à Londres.
Le jeu d'information « qui frappe qui en Syrie » s'essouffle petit-à-petit avec la multitude d' images fournies par le ministère russe de la défense, qui ont même été reprises en France (la chaine de télévision France 2) pour se venter des succès de la coalition internationale, qui sait où il faut frapper pour atteindre Daech. Désormais « le jeu » c'est: qui « frappe des civils en Syrie ». D'après Patricia Lalonde, chercheuse à l'Institut Prospective & Sécurité en Europe et spécialiste des droits de l'Homme au Moyen Orient, ce genre de rapports aurait un goût politisé:
En décembre le porte-parole adjoint des Nations unies Farhan Haq a commenté le rapport d'Amnesty International, en précisant que l'ONU ne peut confirmer aucun des cas présentés par l'ONG. Aujourd'hui nous avons pu joindre Rupert Colville le porte-parole de l'ONU, qui a expliqué que l'organisation ne donne pas de commentaires officiels à ce sujet et ajouté que l'ONU ne se trouve pas en Syrie et qu'Amnesty International doit en savoir plus s'ils se sont rendu sur place. Alors si l'ONU le dit…
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