De nombreux médias occidentaux dont notamment le Wall Street Journal américain publient des articles affirmant que "les frappes aériennes russes ont ciblé neuf hôpitaux syriens ce mois-ci, tuant et blessant des dizaines de membres du personnel et de civils".
Cette information a été propagée par l'ambassade américaine à Moscou qui a fait circuler un communiqué de presse accusant Moscou d'avoir frappé en Syrie des structures civiles et médicales ainsi que des civils, dont l'opposition modérées se référant notamment au communiqué de MSF paru hier, indiquant qu'il s'agit de 12 hôpitaux ciblés par des frappes aériennes.
Pourtant, Dounia Dekhili, responsable des urgences pour la section française de l'organisation Médecins sans frontières, a déclaré dans son entretien pour Sputnik qu'il était "difficile de déterminer qui est responsable des frappes aériennes qui mènent à ces destructions d'hôpitaux".
Elle a pourtant déploré que "quelles que soient les parties au confit, il y a un total non-respect des structures médicales et civiles".
Bien que Mme Dekhili confirme que les hôpitaux que MSF soutient depuis des années leur aient "rapporté avoir été ciblés par les bombardements aériens", "on ne peut pas préciser, n'étant pas sur place" qui est l'auteur de ces frappes, a-t-elle souligné.
Dans le même temps, Médecins sans frontière a fait des déclarations officielles sur les auteurs des frappes visant ses hôpitaux en Syrie et en Afghanistan.
L'organisation a déclaré mardi 27 octobre que l'hôpital yéménite de Médecins sans frontières avait été touché par des frappes aériennes menées par les forces saoudiennes.
Dans le même temps, la coalition dirigée par les États-Unis a touché l'hôpital de MSF deux fois. La première fois en bombardant l'hôpital dans la ville afghane de Kunduz, le bombardement ayant fait 30 morts et 27 blessés. Et la deuxième fois en écrasant les portes de l'hôpital pour "évaluer l'intégrité structurelle des portes".
Le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a estimé que si cette frappe est reconnue comme délibérée, elle pourrait "constituer un crime de guerre".