Le Conseil de sécurité de l'Onu réuni vendredi 19 février à l'initiative de Moscou a rejeté un projet de résolution russe appelant à respecter la souveraineté de la Syrie, à cesser les tirs à travers la frontière et à abandonner toute tentative de mener une intervention terrestre étrangère dans ce pays.
La position de nombreux membres du Conseil était toutefois connue avant même le début de la séance. Sceptique à l'égard de l'initiative russe, l'ambassadeur français à l'Onu François Delattre avait déclaré d'emblée que le projet russe n'avait pas de perspectives.
La veille, la Russie avait convoqué des consultations d'urgence au Conseil pour soumettre un texte appelant à respecter la souveraineté de la Syrie, à cesser les tirs à travers la frontière turco-syrienne et à abandonner toute tentative de mener une intervention terrestre étrangère dans ce pays. La Turquie, qui mène des attaques contre les milices kurdes opérant dans le nord de la Syrie et dont les responsables ont plus d'une fois évoqué la possibilité d'une offensive terrestre dans ce pays, n'est cependant pas mentionnée dans le texte.
À l'issue des consultations qui se sont tenues à huis clos, l'ambassadeur adjoint russe Vladimir Safrankov a fait remarquer que les dispositions du document soumis "ont été approuvées, répétées par tous les pays membres du Conseil tout au long de la crise syrienne", ce qu'il n'a pas manqué de rappeler à ses collègues.
"Même pour des raisons politiques, je n'imagine pas comment ils peuvent rejeter tous ces principes dans le projet russe", a observé Vladimir Safrankov. Ajoutant que la Russie était "prête à négocier", il a demandé à ses partenaires de lui proposer des amendements.