Cent cinquante policiers, CRS et agents de la Sécurité publique répartis en une quinzaine de cars, avaient été déployés en ville pour empêcher le déroulement de cette initiative, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Les organisateurs, notamment un ancien militaire originaire de Calais dénommé Willy Destierdt, entendaient notamment exprimer leur soutien au général Piquemal, interpellé lors d'une manifestation interdite organisée par le mouvement islamophobe Pegida le 6 février. Le général Piquemal est ancien patron de la légion étrangère de 1995 à 1999, qui n'est plus en service actif.
De 20 à 30 personnes, selon la préfecture, dont plusieurs bérets rouges (parachutistes) et bérets verts (légionnaires) arborant des médailles militaires, avaient répondu à son appel. Ils ont joué au chat et à la souris avec les forces de l'ordre pendant une heure environ.
Trois autres manifestants ont ensuite été interpellés pour avoir tenté d'enfreindre l'interdiction de se rassembler, soit un total de quatre selon le sous-préfet de Calais, Vincent Berton. Peu avant 15H00, les CRS ont dispersé les manifestants, dont le rassemblement a pris fin.
Le 6 février, lors d'une manifestation hostile aux migrants organisée par Pegida, une vingtaine de personnes avaient été interpellées. Parmi elles, le général Christian Piquemal, 75 ans, poursuivi pour "participation à un attroupement qui ne s'est pas dissout après sommation". Son procès doit avoir lieu le 12 mai au tribunal de Boulogne-sur-Mer.