"Tous les sympathisants sont invités à venir, pas pour se regrouper mais pour visiter Calais et ses monuments aux morts et y déposer des gerbes", au cours d'une "promenade citoyenne" en petits groupes, a affirmé Willy Destierdt lors d'un point presse devant la gare de Calais, vendredi midi.
Il a suggéré aux participants, parmi lesquels il espère voir "d'anciens militaires en Opex" (opérations extérieures), de se rendre notamment au stade du Souvenir, lieu de rendez-vous pour le rassemblement initialement prévu, informe l'AFP.
Se présentant comme un ancien militaire, ex-Calaisien résidant à présent dans une autre région, Willy Destierdt a précisé qu'il prendrait lui-même la parole samedi à 14H00, probablement devant le monument du Souvenir français face à la mairie.La préfecture du Pas-de-Calais a interdit jeudi le rassemblement, "manifestement organisé, selon l'arrêté préfectoral, par des individus appartenant à la même mouvement d'ultra-droite (que celle) à l'origine de la manifestation du 6 février". Sa tenue rendrait "une contre-manifestation hautement prévisible" de "l'ultra-gauche", ajoute cet arrêté.
Le 6 février, lors d'une manifestation hostile aux migrants organisée par le mouvement islamophobe Pegida à Calais — qui était elle aussi interdite par la préfecture — une vingtaine de personnes avaient été interpellées.
Parmi elles, le général Christian Piquemal, 75 ans, poursuivi pour "participation à un attroupement qui ne s'est pas dissout après sommation". Son procès doit avoir lieu le 12 mai au tribunal de Boulogne-sur-Mer.
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