"Je ne me suis pas laissé briser en décembre 1970, je n'ai pas collaboré avec les SB. Je n'ai jamais touché de l'argent ni fait de rapports écrits ou oraux", a écrit le prix Nobel de la paix sur son blog personnel hébergé sur un site polonais.
"J'ai commis un erreur mais pas comme on le dit. J'ai donné ma parole de ne pas le dévoiler. Certainement pas maintenant. A moins que d'autres le fassent. Le maître d'oeuvre (de l'affaire) est toujours en vie. Il devrait dévoiler la vérité et j'y compte. J'avais un coeur trop tendre", a indiqué Lech Walesa, sans autre précision.
Selon Lukasz Kaminski, chef de l'Institut polonais de la mémoire nationale (IPN) qui instruit les crimes nazis et communistes, "dans son dossier personnel, il y a une enveloppe avec un engagement manuscrit à la collaboration, signé Lech Walesa +Bolek+. Parmi les documents que contient ce dossier, il y a aussi des reçus d'argent manuscrits, signés du pseudonyme +Bolek+".
Lech Walesa, 72 ans, avait par le passé publiquement reconnu avoir signé "un papier" à la police après l'une de ses interpellations en tant qu'ouvrier opposant au régime, mais il a toujours qualifié d'"absurde" toute accusation de collaboration réelle avec la police communiste.
Parmi ses ennemis jurés figure Jaroslaw Kaczynski, chef du parti conservateur Droit et justice, actuellement au pouvoir en Pologne.
En 2000, un tribunal spécial avait blanchi M. Walesa de ces accusations. Mais en 2008, l'IPN a publié un livre qui a relancé l'affaire en affirmant que Lech Walesa avait été enregistré comme agent secret en décembre 1970, puis rayé des registres en juin 1976 pour "manque de volonté de coopérer".