Ce jeudi, l'institut a révélé au public le contenu des archives saisies à la veuve du général Czeslalw Kiszczak, rapporte le quotidien polonais Polityka.
"Le dossier personnel de Lech Walesa comprend 90 pages de documents, a communiqué l'Institut de l'histoire nationale. Il y a une enveloppe qui renferme l'engagement de collaboration avec le Service de sécurité écrit de sa main et signé "Lech Walesa alias Bolek". Outre des documents, il y a également des reçus pour les sommes versées, signés Bolek".
"Le classeur renfermant les documents sur l'activité de l'agent secret compte 279 pages, notamment de nombreux rapports de l'agent Bolek, ainsi que notes prises par un employé du Service de sécurité à propos des rencontres avec lui", précise le communiqué de l'Institut.
Les documents couvrent la période qui s'étend de 1970 à 1976. De l'avis des experts, tous les documents sont authentiques, il ne s'agit pas de falsifications. Soit dit au passage, les suspicions sur la collaboration de Lech Walesa avec les services secrets existent depuis longtemps.
En 2000, un tribunal a statué que Lech Walesa n'avait pas été agent secret. L'ancien dirigeant du syndicat Solidarnosc a alors déclaré qu'il poursuivrait en justice toute personne qui lui imputerait quelconque collaboration avec les services secrets.
En outre, Lech Kaczynski, à l'époque de sa présidence, a accusé en public Lech Walesa d'avoir été l'agent des services secrets surnommé Bolek. Lech Walesa a alors intenté une action en justice pour diffamation.
Dans les années 1980, Lech Kaczynski s'est engagé aux côtés de Solidarnosc, dirigé par Walesa. Les relations entre les deux hommes se sont détériorées suite au renforcement, en Pologne, du parti conservateur et nationaliste Droit et justice, dirigé par Lech Kaczynski et son frère jumeau Jaroslaw.