Syrie: de nouveaux détails sur l’opération saoudienne en gestation

© AFP 2024 Bulent KilicTürkische Panzer an der Grenze zu Syrien am 16. Februar, 2016
Türkische Panzer an der Grenze zu Syrien am 16. Februar, 2016 - Sputnik Afrique
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Le Financial Times a dévoilé les détails de l'éventuelle opération terrestre de l'Arabie saoudite en Syrie.

Alors que les Etats-Unis soutiennent une position modérée vis-à-vis de la situation en Syrie, proclamant la nécessité d'un règlement politique, les médias foisonnent de publications sur une intervention terrestre imminente d'Etats proche-orientaux. La Turquie a commencé à bombarder les positions des Kurdes en Syrie. Des centaines de soldats aux ordres d'Ankara viennent de traverser la frontière turco-syrienne et d'être déployés dans la province d'Alep. L'Arabie saoudite pourrait elle aussi introduire ses troupes en Syrie avec le soutien de la Turquie. Désormais, on apprend que Riyad examine la possibilité d'une opération terrestre dans le sud-est de la Syrie, près de la frontière jordanienne. Dans ce cas, un soutien militaire du royaume de la part de la Jordanie n'est pas exclu.

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Qui sont les grands perdants en Syrie?
Des fonctionnaires jordaniens haut placés ont fait savoir au Financial Times que l'année dernière, la Jordanie avait proposé à l'Arabie saoudite de déployer des unités spéciales sur son territoire. Selon les leaders des groupes contrôlant la partie orientale de la Syrie, Riyad a déjà procédé à une reconnaissance dans cette région.

L'Arabie saoudite, de concert avec les Etats-Unis, soutient activement les groupes rebelles syriens qui combattent le régime du président syrien Bachar el-Assad. Une position aux antipodes de celle de la Russie, qui soutient les troupes gouvernementales.

A la mi-décembre 2015, Riyad a proclamé la création d'une coalition militaire islamique composée de 34 pays chargée de contrer le terrorisme au Proche-Orient. Elle comprend l'Egypte, le Qatar, les Emirats arabes unis, la Turquie, la Malaisie, le Pakistan et d'autres pays arabes et africains. Cependant, l'Iran, l'un des plus grands pays de la région, n'y figure pas.

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Syrie: zone d'exclusion aérienne ou opération terrestre?
Riyad a déclaré début février qu'il était prêt à participer à une opération terrestre en Syrie, mais uniquement dans le cadre d'une coalition menée par les Etats-Unis. Le conseiller du ministre saoudien de la Défense Ahmed Assiri a récemment confirmé cette position. "Si la coalition réussit à s'entendre sur le début d'une opération terrestre, l'Arabie saoudite sera dans les premiers rangs. L'Arabie saoudite est un leader sans lequel la stabilité dans la région est impossible", a-t-il déclaré.

Les forces aériennes du royaume ont, selon lui, effectué à deux reprises le 15 février des frappes contre les positions du groupe Etat islamique (Daech) près de la ville de Hassaké, au nord-est de la Syrie.

Dans le même temps, les autorités saoudiennes n'excluent pas un renversement par la force du régime d'Assad. Le chef de la diplomatie saoudienne Adel al-Jubeir a récemment déclaré qu'il admettait la possibilité que Bachar el-Assad quitte son poste "par la voie de la force". Tout en soulignant toutefois que son pays était attaché à un règlement diplomatique.

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L'opération russe en Syrie a torpillé les projets d'Ankara
Ankara a récemment fait savoir que la Turquie accueillerait des chasseurs de l'Arabie saoudite et les déploierait sur la base d'Incirlik, non loin de la frontière syrienne. La Turquie et l'Arabie saoudite "pourraient entamer une opération terrestre" en cas de stratégie commune de lutte contre l'Etat islamique, a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu.

En outre, les forces armées turques et saoudiennes procèdent à des exercices militaires conjoints de cinq jours qui ont débuté le 15 février dans la province turque de Konya.

La Turquie, pour sa part, souhaite créer à sa frontière une zone tampon de plusieurs kilomètres. Ceci permettrait à Ankara de définir la superficie des territoires contrôlés par les Kurdes. Or, la lutte contre les formations kurdes est une tâche de premier ordre pour la Turquie dans le conflit syrien, souligne le FT.

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