La Russie et les Etats-Unis ont progressé dans la recherche d'une compréhension mutuelle quant aux crises ukrainienne et syrienne, estiment des experts de la société de renseignement privée Stratfor.
En outre, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a rencontré en janvier son homologue russe Sergueï Lavrov à Zurich. Deux jours plus tard, intervenant lors du Forum économique mondial de Davos, M. Kerry a évoqué la possibilité de lever les sanctions antirusses "dans les mois à venir" et a de nouveau nommé les conditions de cette décision, à savoir le respect total des accords de Minsk.
La crise syrienne est une autre composante d'un éventuel compromis russo-américain. Moscou et l'Occident ont un ennemi commun en Syrie, à savoir l'Etat islamique. Ce facteur recèle un potentiel pour la recherche de points de convergence entre leurs intérêts.
"La Russie pourrait réclamer aux Etats-Unis des concessions quant à la concentration des forces de l'Otan à ses frontières, Washington semble intéressé par une coopération avec Moscou et sa participation aux négociations sur l'avenir de la Syrie. Les deux pays ne sont pas toujours du même côté de la barricade, mais leur intérêt commun à contenir la menace liée à Daech donne une chance de coopération sur d'autres dossiers également", affirment les auteurs de l'étude.
"Tout pousse à prédire un remaniement ministériel en Ukraine: Iatseniouk pourrait perdre son poste dans les semaines à venir", supposent les experts.