La Turquie envisage de défendre la ville syrienne d'Alep, dont la population a protégé les cités turques pendant la Première Guerre mondiale, a annoncé le chef du gouvernement turc, Ahmet Davutoglu, précisant qu'il s'agissait de l'acquittement d'une dette historique.
"Nous acquitterons notre dette historique. A l'époque, nos frères allepins protégeaient nos villes: Şanlıurfa, Gaziantep, Kahramanmaraş (pendant la Première Guerre mondiale, ndlr), maintenant nous protégerons la ville héroïque d'Alep. Toute la Turquie se dresse derrière ses défenseurs", a déclaré le premier ministre intervenant devant la fraction parlementaire du Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir en Turquie.
En outre, le président turc a fait comprendre dimanche que la Turquie rejoindrait la guerre en Syrie, si nécessaire, et que les forces de sécurité de son pays "étaient préparées à toutes les éventualités possibles".
Pendant ce temps, l'armée syrienne continue de progresser dans le nord du pays, en direction de la frontière avec la Turquie. Au cours de la semaine dernière, elle est parvenue à couper les principales voies d'apprivoisement des terroristes depuis la Turquie dans le nord de la province d'Alep. Appuyées par les milices populaires et l'aviation russe et syrienne, les troupes terrestres ont ensuite réussi à percer le siège des villes de Nubul et de Zahra, dont quelque 70.000 habitants ont passé près de quatre années sous le blocus.