Le député attire l'attention sur le fait que la visite du premier ministre turc Ahmet Davutoglu à Riyad, où il devait prendre part à une réunion du Conseil de coopération de haut niveau entre la Turquie et l'Arabie saoudite, a coïncidé avec le début des négociations de Genève sur le règlement syrien, ainsi qu'avec une nouvelle montée des tensions entre la Russie et la Turquie. Celles-ci résultent des affirmations d'Ankara selon lesquelles un avion russe aurait de nouveau violé l'espace aérien turc.
"Il est à noter que cette initiative d'Atalay a immédiatement été soumise à l'Assemblée générale du Conseil parlementaire et inscrite à l'ordre du jour de la prochaine réunion de l’Assemblée", lit-on dans le rapport du DEHAP.
Selon l'auteur du rapport, ces faits attestent que la composante militaire de l'alliance entre la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar est en train de se renforcer.
"Il convient de citer à cette occasion la présence du chef de l'état-major turc, le général Hulusi Akar, parmi les membres de la délégation qui accompagnait Ahmet Davutoglu à Riyad, ainsi que la photo montrant le général Akar en compagnie des hauts responsables saoudiens. Sur cette photo, le chef militaire turc porte un uniforme de combat et des bottes militaires, ce qui peut être interprété comme un message signifiant que les forces armées turques envisagent de jouer un rôle décisif en cas d'opération terrestre en Syrie", indique le rapport.
Selon le document, "la question actuellement débattue à Ankara est de savoir si la Turquie — qui a déployé des efforts énergiques conjointement avec l'Arabie saoudite en vue de tenir les Kurdes syriens à l'écart des négociations de Genève — lancera une opération en Syrie pour empêcher les troupes d'Assad soutenues par l'aviation russe d'établir un contrôle sur les territoires turkmènes".