En dépit de multiples appels de l'UE, la frontière turque reste fermée à 35.000 réfugiés. Un militant humanitaire turc a confié à BBC News que les organisations turques allaient créer pour les réfugiés des conditions décentes sur le territoire syrien.
"Nous déplacerons notre activité sur le territoire syrien pour approvisionner en eau ceux qui en ont besoin, leur dispenser des soins médicaux et leur accorder un asile".
La chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a noté dans son commentaire de la situation qu'Ankara avait pris l'engagement moral, voire formel, de laisser entrer les réfugiés sur son territoire. Selon elle, l'Union européenne fournissait à la Turquie les ressources nécessaires à l'hébergement des migrants et à leur protection.
Vendredi 5 février, le premier ministre turc Ahmet Davutoglu a annoncé que 15.000 réfugiés s'étaient amoncelés à la frontière de Turquie. Reuters a alors informé que les forces de Bachar el-Assad soutenues par les alliés iraniens et libanais ont atteint le nord de la ville d'Alep en partie contrôlée par les rebelles et ont coupé, de fait, toutes les voies d'approvisionnement en produits vitaux. Cela a provoqué l'exode massif de la population civile. Le même jour, des médias ont publié une vidéo présentant des Syriens fuyant la guerre.
Le conflit entre Bachar el-Assad et ses adversaires réclamant sa démission a éclaté en 2011 pour dégénérer en une véritable guerre civile. Les rebelles reprochent au président la répression violente des protestations initialement pacifiques et le recours aux forces armées contre des manifestants sans armes lors de la première étape du conflit intérieur.
La guerre civile en Syrie a déjà fait plus de 250.000 morts. Des Syriens quittent massivement le pays. Depuis le 30 septembre 2015, les forces d'el-Assad sont soutenues par l'aviation russe.