En novembre 2015 elle tablait sur une croissance de 1,8% en 2016: elle ne sera plus que de 1,7% selon les dernières prévisions. C'est toutefois plus que l'estimation de croissance actualisée en 2015, qui était de 1,6%.
Cette révision est due au ralentissement de la Chine et d'autres économies émergentes, qui se reflète négativement sur le commerce international. L'an dernier, Pékin annonçait sa croissance la plus faible depuis 2009.
Mais l'activité économique, déjà ralentie, pourrait être remise en question par plusieurs phénomènes. Par exemple en cas de rétablissement du contrôle des frontières intérieures de l'UE à cause de la crise migratoire. "La suspension de l'accord de Schengen et l'adoption d'autres mesures menaçant les succès du marché intérieur pourraient potentiellement avoir une influence négative sur la croissance économique", indique le rapport.
Sur les marchés pétroliers, l'offre continue de dépasser largement la demande: les cours resteront donc à un "niveau bien plus bas" en 2016 et leur "remontée sera reportée à une période plus tardive" que ne le prévoyaient les estimations d'automne. Selon la Commission européenne, le prix du baril de Brent en 2016 sera de 35,8 dollars en moyenne, ce qui est inférieur d'un tiers aux prévisions de novembre. Le pronostic pour 2017 a également été abaissé de 58,8 à 42,5 dollars.
L'an dernier, plusieurs pays de l'UE (Grèce, Espagne, Lituanie, Slovaquie, Finlande, Chypre) ont été confrontés à une déflation. En 2016, seules la Lituanie et la Slovénie seraient concernées selon les auteurs du rapport.
Alors que les pays comme l'Espagne, l'Italie, le Portugal et la France afficheront au contraire des résultats moins bons — notamment en ce qui concerne les engagements de réduire le déficit budgétaire en-dessous de 3% du PIB, qu'ils n'ont pas tenus. En 2017, les experts prédisent à la France un déficit de 3,2%.