Les autorités européennes comprennent que si dans de brefs délais les pays ne sont pas en mesure de reprendre le contrôle de la situation et de parvenir à un accord sur les mesures pour résoudre la crise migratoire, l'espace Schengen sera fortement menacé, annonce le Deutsche Welle.
Les dirigeants européens ne disposent que de peu de temps pour trouver une solution au problème, parce que l'avenir de l'Europe unie sera discuté lors du sommet de l'Union européenne des 17 et 18 mars prochains.
Les craintes sur la fin possible de la zone Schengen sont plausibles, estime l'expert du fonds berlinois Science et politique Nikolaï von Ondarza. Dans son commentaire pour Deutsche Welle, il a souligné les difficultés auxquelles beaucoup de pays européens sont confrontés à cause de la crise migratoire.
Le flux des migrants pourrait se renforcer au printemps prochain, et si à ce moment-là les responsables ne trouveront pas une porte de sortie convenable, alors, il est possible que d'autres pays suivent l'exemple de l'Autriche en suspendant les accords de Schengen sur leurs territoires, explique l'analyste.
Les européens commencent à comprendre que les tentatives de résoudre le problème via la fermeture des frontières à l'intérieur de l'Union européenne mèneront à des conséquences économiques sérieuses, et finalement, remettront en question l'existence de l'euro en tant que monnaie unique.
"Si nous fermons les frontières, si le marché intérieur commence à souffrir, il arrivera un jour où nous nous mettrons à douter de l'utilité de la monnaie unique", a déclaré Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, lors de son discours au Parlement européen, mercredi dernier.
La crise migratoire actuelle qui semble être la plus grave depuis l'époque de la Seconde Guerre mondiale remet en question le principe de libre circulation des personnes dans l'Union européenne. Pour le secteur financier, les conséquences de la fin possible de la zone Schengen pourraient être particulièrement sérieuses.