Ces dernières années en Suède, les cas de vols et de vandalisme commis par des groupes de jeunes marocains sont devenus monnaie courante. Par suite, le gouvernement suédois est en train de proposer au Maroc une aide économique afin de permettre le retour de ces mineurs.
D'après le quotidien Svenska Dagbladet, la Suède est prête à financer des centres pour enfants et la jeunesse.
"Quand nous les expulsons, nous ne voulons pas que ces enfants traînent dans les rues de Rabat, nous voulons qu'ils soient accueillis comme il se doit, c'est pourquoi nous sommes prêts à financer cet accueil", a déclaré Anders Ygeman, ministre suedois de l'Interieur dans une interview accordé à la chaîne TV4Nyheterna. Selon les estimations du ministère de la Justice, actuellement il y a environ 800 enfants marocains dans les rues en Suède.
En même temps, le pays voisin, la Norvège, a accordé avec l'Afghanistan la construction d'un centre d'accueil pour les mineurs à Kaboul.
Le secrétaire gouvernemental du ministère de la Justice, Joran Kallmyr, déclare que dans la plupart des cas, les enfants afghans viennent en Norvège en raison de l'absence de la famille où pour améliorer la situation économique de leurs proches dont ils cachent parfois l'existence.
M.Kallymyr pense que la construction du centre réduira le nombre des mineurs affluant dans son pays et les aidera à retrouver leurs familles en Afghanistan.
"Nous vivons dans la sécurité et nous avons une responsabilité morale envers ces enfants (…) La Norvège a participé à la guerre d'Afghanistan, c'est pourquoi elle prend cette responsabilité".
Un réfugié afghan, Jomaa Nazari, qui habite en Norvège depuis 2012 a critiqué cette initiative: "La jeunesse pense toujours à l'avenir. Et quand on vous place dans un centre d'accueil pour les mineurs, la perspective d'un avenir radieux s'efface. Il est garanti que les garçons joindront les groupements criminels. Et leur seule volonté sera de revenir en Europe".
La Norvège a commencé à travailler sur le projet de centre en 2009. Entre 2011 et 2014 elle a collaboré dans ce domaine avec la Suisse, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, le Danemark, et la Belgique dans le cadre du programme européen d'expulsion des mineurs étrangers non-accompagnés, l'ERPUM.