Les autorités finlandaises, aux prises avec des tensions croissantes, comptent renvoyer près de 20.000 demandeurs d'asile, soit 60% de tous les migrants arrivés dans le pays en 2015, rapporte l'agence Reuters.
"À ce jour, d'après nos estimations, ce chiffre s'élève à 20.000, mais comme certains réfugiés peuvent volontairement retirer leurs demandes d'asile, il pourra encore changer", a déclaré Païvi Nerg, chef de cabinet du ministre de l'Intérieur, ajoutant qu'environ 4.000 réfugiés ont déjà retiré leurs demandes.
Par ailleurs, Mme Nerg a indiqué que les autorités du pays espèrent terminer la procédure d'examen des dossiers déposés d'ici août 2016.
D'après les informations fournies par le service finlandais des migrations, environ 32.500 réfugiés sont arrivés dans le pays en 2015. Les demandeurs d'asile, pour la plupart des Irakiens, entrent dans le pays par la frontière suédoise ou depuis l'Allemagne. Par ailleurs, ces derniers temps, les migrants se sont mis à emprunter la frontière russo-finlandaise.
L'initiative de Païvi Nerg a trouvé du soutien parmi les députés du parlement finlandais.
"La Finlande doit avoir le droit de renvoyer les réfugiés qui ne respectent ni les lois ni les valeurs de base du pays, a affirmé Anne Kalmari, députée du Parti du centre. Il est important de comprendre que ni une religion différente ni la couleur de la peau ne font d'un homme un violeur. Toutefois nous ne pouvons pas fermer les yeux sur la violation des droits de l‘homme."
D'après les forces de l'ordre, pendant les fêtes du Nouvel an, de nombreux cas de harcèlement sexuel ont été enregistrés en Finlande. Lors des festivités du Nouvel an, des personnes ont cherché à reproduire le même scénario qu'à Cologne où une série d'agressions sexuelles commises par des jeunes "d'apparence arabe ou nord-africaine" a eu lieu dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier.