Bruxelles et Paris colmatent les brèches antiterroristes

© AFP 2024 EMMANUEL DUNAND French Prime Minister Manuel Valls (L)speaks as his Belgian counterpart Charles Michel (R) looks on during a press conference at the end of a mini-summit between France and Belgium on terrorism, in Brussels on February 1, 2016.
French Prime Minister Manuel Valls (L)speaks as his Belgian counterpart Charles Michel (R) looks on during a press conference at the end of a mini-summit between France and Belgium on terrorism, in Brussels on February 1, 2016. - Sputnik Afrique
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Hier à Bruxelles, le premier ministre belge Charles Michel a évoqué avec son homologue français Manuel Valls l'élargissement de la coopération entre les deux pays dans la lutte contre le terrorisme.

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Par cet entretien, les autorités belges comptaient redorer leur image et rassurer Paris, qui a tenu de nombreux propos peu flatteurs à l'égard des Belges après les attentats djihadistes de novembre dans la capitale française. Les deux hommes politiques ont également abordé la situation dans les villes de Calais et de Dunkerque, où des milliers de migrants ont trouvé refuge.

La réunion entre les deux chefs de gouvernement s'est déroulée hier à Bruxelles avec la participation des ministres de la Justice et de l'Intérieur. Ils ont évoqué essentiellement les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, qui ont révélé d'importantes brèches dans la sécurité européenne et l'existence d'un nid extrémiste dans la commune de Molenbeek.

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Paris a critiqué vigoureusement le travail de la police et des services de renseignements belges, qui "n'ont pas réussi à empêcher l'attentat le plus sanglant dans l'histoire de la France". Bruxelles a mal pris ces accusations et Charles Michel a reproché aux Français de "saper l'image de la Belgique en parlant d'elle comme d'un pays où règne le chaos". Le président français François Hollande a lui aussi blâmé ses voisins en résumant: "Les attentats ont été planifiés en Syrie, organisés en Belgique et perpétrés en France".

Face à ces critiques, le premier ministre belge a convoqué hier un mini-sommet. Il a rappelé qu'il y a un an, après l'attaque contre la rédaction du journal satirique Charlie Hebdo, les services de renseignement belges avaient montré l'exemple à toute l'Europe en empêchant les attentats préparés par une cellule extrémiste à Verviers. "Quelques mois plus tard, nous ne sommes pas devenus impuissants ou incompétents", a déclaré Michel sur Europe 1.

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Paris et Bruxelles ont analysé les opportunités d'élargir la lutte conjointe contre la menace terroriste, notamment grâce à un échange plus actif d'informations. Cet échange souffre aujourd'hui de problèmes bureaucratiques qui ont provoqué un incident très fâcheux: après que le terroriste Salah Abdeslam a fui Paris après les attentats, il a été contrôlé par des policiers français sans éveiller de soupçons, alors que leurs collègues belges auraient pu fournir son signalement.

Paris a également eu droit à des critiques belges: Bruxelles affirme que les camps de Calais et Dunkerque, où vivent des migrants voulant entrer au Royaume-Uni, débordent aujourd'hui vers le port belge de Zeebruges. Le gouvernement belge a récemment pris les premières mesures pour empêcher le passage des camps français par la frontière.

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