Lors de deux perquisitions dans la région de Charleroi (sud de la Belgique), la police belge avait interpellé samedi matin quatre personnes soupçonnées de se préparer à partir pour la Syrie ou la Libye, où se rendent de nombreux aspirants européens au jihad. Trois d'entre elles ont été inculpées pour participation à une organisation terroriste, a indiqué le porte-parole du parquet à l'AFP. Le quatrième suspect, lui, a été relaxé après interrogatoire, a-t-il précisé.
D'après les médias locaux, un couple récemment radicalisé — un Belge de 23 ans converti à l'islam et sa compagne — figure parmi les trois mis en examen. L'homme de 23 ans a reconnu avoir souhaité se rendre en Syrie mais uniquement pour des mobiles humanitaires, selon son avocat.
Environ 500 Belges sont soupçonnés d'avoir rejoint en tant que combattants étrangers les rangs du groupe Etat islamique (EI), qui a revendiqué notamment les attentats du 13 novembre à Paris, qui ont fait 130 morts.
Les arrestations de samedi en Belgique n'étaient pas liées à l'enquête sur les attentats de Paris, a précisé le procureur fédéral.
Onze personnes ont été arrêtées et inculpées à ce jour en Belgique en lien avec les attentats de Paris, dont l'enquête a montré qu'ils avaient largement été préparés et coordonnés depuis Bruxelles. Au début du mois, les autorités belges ont d'ailleurs identifié trois planques utilisées par les suspects, l'une à Bruxelles, l'une à Charleroi et la troisième à Auvelais, un village proche de la frontière française.