Conforment à une nouvelle loi, le salaire du maire français Stéphane Delpeyrat devait être multiplié par deux, ce à quoi il s'opposait, annonce the Local.
Elu en 2014, le maire socialiste Stéphane Delpeyrat avait voulu faire un geste symbolique devant les 500 habitants du village de Saint-Aubin, dans le sud-ouest du pays, en refusant l'augmentation prévue par la nouvelle loi.
Le salaire d'un maire sert plutôt à couvrir certains frais qu'à faire figure de salaire à temps plein. Dans les petits villages français, les maires gagnent parfois jusqu'à 1.178 d'euros par mois.
Mais considérant l'endettement du pays et ses difficultés économiques, M.Depeyrat a décidé de limiter son salaire à 400 euros. "J'ai voulu montrer l'exemple", a-t-il précisé à une radio locale. Puis, le maire a reçu une lettre cuisante l'avertissant qu'il devait assumer une augmentation considérable de son salaire.
Grâce aux nouvelles règles régissant les salaires des maires français, M.Delpeyrat a appris qu'il violait la loi en gagnant si peu.
Une situation qu'il a qualifiée de "grotesque", lors d'une interview accordée à radio Bleu. D'après la nouvelle loi, qui a passablement garni son porte-monnaie, il est interdit aux maires des villes dont la population excède 1.000 habitants de gagner moins de 800 euros par mois.
La loi vise à encourager les locaux à soutenir leurs maires dans les milliers de communautés rurales partout au pays. Mais, d'après M.Delpeyrat, c'est au gouvernent français qu'il revient de débourser pour son salaire et non à l'économie modeste de son village.