Dans un courrier, M. Jagland dit avoir appris "avec préoccupation qu'une prolongation de l'état d'urgence semblait être envisagée" en France, et pointe notamment les "risques pouvant résulter des prérogatives conférées à l'exécutif" durant l'état d'urgence.
M. Jagland dit aussi espérer "vivement que les projets de réformes constitutionnelle et pénale en cours contiendront les garanties nécessaires du point de vue du respect des libertés fondamentales".
L'organisation paneuropéenne suit également avec attention "les discussions qui se tiennent au niveau national autour de l'élargissement des cas de déchéance de la nationalité française", précise son secrétaire général.
"Le Conseil de l'Europe est prêt à apporter son assistance, si vous le jugez utile, pour que les réformes que vous avez annoncées s'inscrivent dans le respect des normes européennes relatives aux droits de l'Homme", ajoute encore M. Jagland.
Mais début janvier, le commissaire aux droits de l'Homme de l'organisation paneuropéenne, Nils Muiznieks, s'était inquiété des "dérives" de l'état d'urgence en France et du "risque" que présentait sa mise en oeuvre pour la démocratie.