Et comme l'a souligné le président du Senat Gérard Larcher après avoir été reçu par le chef de l'État, "le Parlement doit être saisi d'un texte présenté en Conseil des ministres avec l'avis préalable du Conseil d'État".
Votée à la quasi-unanimité par le Parlement au lendemain des attentats du 13 novembre, la première prolongation de l'état d'urgence pour trois mois, au-delà des douze jours initiaux, devait normalement expirer le 26 février. Mais dès ce premier débat, la droite avait plaidé pour une durée plus longue, six mois, alors que certains écologistes l'auraient souhaitée limitée à deux mois, rapporte l'AFP.
"Tout sera évalué" par l'exécutif avant une nouvelle et éventuelle prolongation, a assuré mercredi le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll, évoquant "une menace terroriste toujours à un niveau exceptionnellement élevé". Selon un proche du chef de l'État, François Hollande a "l'obsession" du risque d'un autre attentat.
L'état d'urgence renforce les pouvoirs de la police. Il permet les assignations à résidence, les perquisitions administratives de jour comme de nuit ou l'interdiction de rassemblements.