"Il aurait pu s'enfuir en entendant les coups de feu, puisqu'il se trouvait à l'extérieur, devant les barrières, à discuter avec quelques clients. Mais il a fait le choix d'entrer dans la salle pour avertir les spectateurs et les conduire vers les issues de secours", affirme le texte.
Or Didi, "arrivé en France à l'âge de six mois", "demande la naturalisation et la mérite simplement", d'après ce texte.
"Avant les attentats, j'avais déjà réuni pratiquement tous les documents. J'attendais juste un bordereau du Trésor public" pour déposer la demande, a expliqué à l'AFP l'intéressé, qui pendant longtemps n'était "même pas au courant de la pétition".
"J'ai vécu uniquement en France. Je me sens peut-être plus français que d'autres personnes qui le sont", a poursuivi ce titulaire d'une carte de séjour de 10 ans, "en situation régulière depuis toujours".
Le 13 novembre, Didi est entré une première fois dans le Bataclan alors que le commando s'en approchait puis une seconde alors que les assaillants tiraient sur la foule, afin d'aider les spectateurs à s'échapper.
Après dix minutes passées "allongé dans la fosse" et alors que les djihadistes "commençaient à recharger" leurs armes, "je me suis dit que c'était le moment. Je me suis levé, tous les gens autour de moi ont fait de même. Ca a fait une première vague, une deuxième vague" jusqu'à une sortie de secours, a-t-il raconté.
Quatre-vingt-dix personnes sont mortes dans la salle de spectacle, sur les 130 tuées ce soir-là à Paris et Saint-Denis.
"Alors s'il existe une chance de le remercier, il faut la saisir, et massivement", a-t-elle poursuivi. "Je suis honorée qu'il désire la nationalité française. On devrait tous l'être. Merci Didi."
"Le titre de héros, c'est pour les morts, les blessés graves, qu'il faut le garder. Dans mon cas, on peut peut-être parler d'un acte de bravoure, de sang-froid, mais pas d'héroïsme", a réagi le vigile, "touché" par ces témoignages.
Lassana Bathily, sans-papier malien de 25 ans, s'est vu accorder la nationalité française pour son rôle durant l'attaque de l'Hyper Cacher, le 9 janvier 2015. Des centaines de milliers de personnes avaient signé une pétition pour sa naturalisation.