Le roi Abdallah II de Jordanie a évoqué jeudi les négociations avec Moscou sur l'instauration d'un cessez-le-feu au sud de la Syrie, où sont stationnées des unités de l'Armée syrienne libre (ASL). Le souverain a dû intervenir à cause des lourdes pertes de l'opposition dans les affrontements contre l'armée syrienne.
La situation de l'opposition armée au nord de la Syrie, où elle est soutenue par la Turquie, est tout aussi critique. "Les forces aérospatiales russes empêchent la Turquie de frapper Daech", a annoncé le premier ministre turc Ahmet Davutoglu. En d'autres termes, Ankara ne peut plus apporter la même assistance qu'auparavant aux rebelles syriens.
L'établissement d'une liste commune des participants à la réunion de Genève reste une pierre d'achoppement à l'approche des consultations intersyriennes du 25 janvier. En particulier, Moscou et Damas s'opposent à l'inclusion, dans la liste de la délégation syrienne, des représentants d'Ahrar al-Sham et de Jaysh al-Islam, deux organisations qu'ils considèrent comme terroristes.
Tout cela laisse présager que les consultations de Genève, si elles avaient lieu, seraient surtout formelles et n'influenceraient pas vraiment le début du processus de paix en Syrie. L'opposition et Damas n'ont pas encore épuisé leurs ressources et ne sont donc pas disposés à se hâter. D'autant que l'ingérence d'un nombre d'États de plus en plus élevé dans le dossier syrien rend la situation encore plus complexe et imprévisible.
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