Dans le meilleur des cas, pour les Etats-Unis, le président syrien Bachar el-Assad démissionnera en mars 2017, soit deux mois après l'arrivée en fonction d'un nouveau président américain, indique l'AP faisant référence à un document pour usage interne obtenu par l'agence.
Le document, préparé pour des responsables américains dans le cadre de la crise syrienne, fixe la date du départ d'el-Assad quelque part en mars 2017 tout comme celle de son "cercle intérieur". Cette période marquerait la cinquième année où Barack Obama exige publiquement la démission de M.Assad.
Ce soi-disant calendrier est basé sur le plan de paix en Syrie approuvé par le Conseil de sécurité de l'Onu en décembre dernier. Le plan de paix prévoit notamment un gouvernement de transition dans les six mois, ainsi que des élections parlementaires et présidentielles dans les 18 mois, sous le contrôle de l'Onu et conformément à la nouvelle Constitution syrienne.
Selon le document américain obtenu par l'AP, le processus politique en Syrie sera lancé en février prochain et prévoit la création d'un gouvernement de transition en avril, la dissolution parlementaire en mai et une amnistie partielle de certains responsables ainsi que des chefs de l'opposition modérée.
Le document prévoit également que le Conseil de sécurité de l'Onu reconnaîtra le gouvernement de transition et indiquera les étapes ultérieures en incluant des reformes politiques, la convocation d'un parlement intérimaire ainsi que la création d'une nouvelle constitution syrienne dont le texte sera soumis au référendum en janvier 2017.
L'Iran et la Russie, qui soutiennent Bachar el-Assad, soulignent que c'est le peuple syrien qui doit décider du sort du pays. La stratégie de la Maison Blanche avait auparavant visé le changement du régime en Syrie, mais Washington a récemment fait de la lutte contre Daech son objectif principal dans le contexte de la crise syrienne.