Bien que le Conseil de sécurité ait adopté un plan de règlement pacifique du conflit syrien, il existe de nombreux obstacles susceptibles de faire échouer ce projet, estiment les journalistes du New York Times David Sanger et Somini Sengupta.
Deuxièmement, qui supervisera le cessez-le-feu? Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, doit soumettre, d'ici un mois, des scénarios d'observation possibles au Conseil de sécurité. Selon le journal, l'idée d'envoyer dans la région un contingent américain de "casques bleus" semble impossible en raison de l'absence de lignes de désengagement nettement définies. Déployer des soldats de la paix dans ces conditions signifierait en faire des cibles d'attaques.
Certes, on pourrait utiliser des drones d'observation, mais il n'est pas pour le moment clair si cette option sera retenue, souligne le New York Times.
"Ceci constitue une lacune dans le plan. Tout le monde reconnaît qu'il est impossible de vaincre les terroristes à l'aide des seules frappes aériennes, mais personne ne peut dire qui fera partie de la force terrestre", a déclaré un responsable militaire américain cité par le journal.
Quatrièmement, il n'est pas clair comment convaincre les opposants syriens de se battre contre Daech sans leur garantir le départ de Bachar el-Assad. Il faut également tenir compte de l'attitude hostile de la Turquie et de l'Arabie saoudite envers le président syrien.
Sixièmement, nul ne sait non plus si la Syrie continuera d'exister en tant qu'Etat unitaire. Les responsables américains, européens et russes craignent qu'un Etat faible, divisé sur le plan religieux et ouvert aux influences terroristes n'apparaisse à la place de la Syrie actuelle au bout de deux ans d'application du plan de paix de l'Onu. Certains affirment même que les discordes entre sunnites et chiites finiront par provoquer une désintégration du pays.
Enfin, nous ignorons quel rôle jouera l'Iran compte tenu de son soutien inconditionnel au gouvernement d'Assad, conclut le New York Times.