Les prix du pétrole sont en baisse, l'influence des Etats-Unis au Proche-Orient s'affaiblit, la région est bouleversée par des conflits.
Cependant, estime le magazine britannique The Economist, ces réformes risquent d'entrer en conflit avec les ambitions politiques de Riyad.
La chute du pétrole de 110 dollars le baril en 2014 à moins de 35 dollars au début de l'année 2016 s'est produite pour différentes raisons. L'une d'entre elles consiste dans la position de l'Arabie saoudite prête à accepter la réduction des prix pour défendre sa part du marché. Cependant, même pour le royaume (qui tire du pétrole jusqu'à 90% de ses revenus), les prix aussi bas sont potentiellement dangereux. L'an dernier, le déficit budgétaire du pays a atteint 15% du PIB et les réserves de change se sont réduites de 100 milliards de dollars.
Selon lui, les autorités ont déjà fait le premier pas. La réduction des dépenses en 2015 a permis d'éviter une augmentation du déficit budgétaire au-delà de 20%. Il est également prévu de majorer les prix de l'essence, de l'eau et de l'électricité. De nouveaux impôts sont annoncés, dont une TVA de 5%, une taxe sur les cigarettes, ainsi que des prélèvements fiscaux sur les terrains non exploités.
Une autre mesure consiste à stimuler le secteur privé. Les autorités saoudiennes sont prêtes à réduire la participation de l'Etat aux activités économiques. Il s'agit notamment de privatiser totalement ou partiellement des dizaines d'entreprises publiques, dont la société nationale Aramco, une des plus grandes compagnies pétrolières du monde qui envisage de s'introduire prochainement à la bourse de Londres.
Riyad applique également une ligne très dure dans sa politique extérieure. Etant en conflit avec l'Iran chiite, le royaume saoudien s'érige en défenseur des musulmans sunnites et s'oppose aux alliés de l'Iran au Yémen et en Syrie.