"L'Arabie saoudite n'est pas intéressée par la paix en Syrie et ne souhaite pas voir Bachar el-Assad en tant que président. Riyad a décidé qu'il a le droit de commander qui doit gouverner dans n'importe quel pays", estime Soraya Sepahpour-Ulrich, écrivaine et commentatrice politique américaine d'origine iranienne.
Gregory Copley, président de l'International Strategic Studies Association (ISSA) de Washington, estime qu'à l'heure actuelle, aucune puissance en dehors du Moyen-Orient n'est en mesure d'avoir une influence sur Riyad.
"Les Etats-Unis perdent progressivement leur influence dans la région. Cela a été facilité par le fait que Washington a soutenu les opérations militaires de l'Arabie saoudite au Yémen. Riyad poursuit ses propres intérêts et les dirigeants du pays souhaitent rester à leurs postes", explique M.Copley.
L'Arabie saoudite est considérée comme le chef de file du monde sunnite tandis que l'Iran protège la minorité chiite. L'exécution récente du dignitaire chiite saoudien Nimr Baqer al-Nimr à Riyad a provoqué une vague de colère dans tout le Proche-Orient. Après une série de manifestations l'Arabie saoudite tout comme ses alliés ont rompu leurs relations diplomatiques avec l'Iran.