"Personne n'a jamais vanté l'efficacité du Pentagone. Mais même ceux qui essayaient de justifier ses bavures et sa prodigalité ont éprouvé une honte terrible", a-t-il souligné.
Preuve à l'appui, le chroniqueur de l'agence Bloomberg a cité plusieurs exemples de dépenses irrationnelles et impulsives de la part du Département de la Défense des États-Unis. En voici le palmarès.
En mars dernier, le journal américain Washington Post a en outre révélé que le Pentagone ne parvenait pas à localiser une cargaison de munitions envoyée au Yémen, dont le montant s'élevait à 500 millions de dollars et dont une partie non négligeable aurait été détournée par le fils de l'ancien président.
Tous ces incidents, poursuit M. Harshaw, pourraient être liés aux vicissitudes de la guerre en Afghanistan, en Irak ou au Yémen, mais le missile envoyé à Cuba, un pays sanctionné par les États-Unis, constitue sans aucun doute un signe alarmant pour le gouvernement américain.
En septembre 2013, plusieurs drones de surveillance américains ont été "perdus" soit en Afghanistan, soit sur le chemin du retour aux États-Unis. Huit mois plus tard, ils ont été retrouvés, par hasard, dans l'État du Texas.
En 2014, une entreprise militaire privée, ayant signé un contrat de 305 millions de dollars avec le Pentagone en vertu duquel elle s'engageait à expédier aux États-Unis 27.000 véhicules, n'est pas parvenue à en trouver une partie non négligeable dans sa base de données. Ainsi, 70% des voitures ont disparu ou ont été livrés avec un retard considérable.
En 2007, un bombardier de type B-52 doté de six ogives nucléaires a survolé pendant plusieurs heures le territoire des États-Unis. Dans un rapport secret dévoilé par la suite, le Pentagone estimait ne pas être en mesure de suivre simultanément les centaines de missiles de son arsenal nucléaire.
En guise de conclusion, M. Harshaw a souligné que le Congrès des Etats-Unis devait rapidement mettre en cause les services de transport du Pentagone, sans quoi les Castro se verront livrer de nouveaux Hellfire.