En décembre, Moscou a déployé des missiles sol-air S-400 en Syrie, suite au crash du chasseur russe Su-24 attaqué par un chasseur turc F-16 le 24 novembre. Ces systèmes de défense de nouvelle génération comprennent jusqu'à 48 missiles prêts à tirer et sont capables d'abattre un but à longue et à courte distance.
"Nous croyons que les mesures prises par Moscou suite aux actions criminelles de l'aviation turque qui avait abattu l'avion russe, notamment le déploiement des systèmes de défense sur terre et sur mer, sont un pas important qui garantira plus de sécurité pour des militaires russes et syriens", a déclaré vendredi le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Faisal Mekdad.
Cependant, selon des responsables américains interrogés par Bloomberg, les systèmes S-400 ont limité les activités de l'aviation américaine en Syrie. Actuellement, le Pentagone cherche à ajuster sa stratégie dans la région. Ce problème a provoqué une panique au Pentagone dont les responsables cherchent à présenter les mesures défensives russes comme un signe de l'"agression russe".
"Le nombre croissant des systèmes russes de défense en Syrie… est un autre exemple de ce que la Russie et les autorités syriennes essaient de compliquer la campagne aérienne de la coalition internationale contre Daech", a déclaré un porte-parole du commandement central de l'US Air Force, Tim Smith à Bloomberg.
Or Moscou n'a jamais caché son intention de se réunir avec la coalition occidentale pour lutter contre Daech, connu également comme Etat islamique (EI).
Malgré le fait que le Pentagone a suspendu les vols de ses avions près des positions russes en Syrie, il utilise toujours des drones.
La Russie a lancé une opération militaire anti-Daech en Syrie le 30 septembre à la demande du président syrien Bachar al-Assad. Au total, l'aviation russe a déjà effectué plus de 4.200 sorties en Syrie, dont 145 raids de l'aviation stratégique. La Russie a en outre utilisé des missiles de croisière Kalibr pour frapper les positions de l'EI en Syrie depuis la mer Caspienne début octobre et depuis la Méditerranée début décembre. Ces missions ont été réalisées par trois navires lance-missiles et un sous-marin.