La décision de certains pays de l'UE, notamment de la Suède et du Danemark, d'instaurer des contrôles à leurs frontières pour empêcher l’entrée de réfugiés sans papiers fait penser à l'"effet domino" et risque de compromettre la liberté de circulation au sein de l'espace Schengen, estime Linas Linkevicius.
"La décision de la Suède de fermer sa frontière avec le Danemark et la décision du Danemark de fermer sa frontière avec l'Allemagne rappellent l'effet domino. Sans dramatiser la situation, je dois toutefois reconnaître qu'il s'agit bel et bien d'un défi à relever. L'année 2006 réserve une rude épreuve à l'espace Schengen", a déclaré mardi devant les journalistes le ministre lituanien des Affaires étrangères, cité par le site 15min.lt.
Et d'ajouter que pour résoudre la crise des migrants, l'Union européenne devrait durcir le contrôle à ses frontières extérieures et enregistrer les réfugiés qui arrivaient.
"Les tensions en Syrie et au Proche-Orient ne promettent pas en attendant la diminution du flot de migrants", a constaté le ministre.
Dépassé par l’afflux de migrants, le Danemark a instauré lundi matin des contrôles temporaires à sa frontière avec l'Allemagne, à la suite de mesures analogues prises par la Suède afin de ralentir l'entrée des migrants dans le pays. Ces contrôles aléatoires sont instaurés pour une période de dix jours, qui pourra être prolongée.
La décision du Danemark, tout comme les nouvelles dispositions suédoises, est néanmoins conforme aux accords de Schengen, qui permettent de rétablir des contrôles aux frontières en cas exceptionnel.
Auparavant, l'Autriche, l'Allemagne, la Norvège et la France ont également renouvelé les vérifications aux frontières.