Le nouveau gouvernement polonais cherche à saper l'influence de Bruxelles, de l'Allemagne et de la Russie en faveur des Etats-Unis et de l'Otan, écrit un observateur du site allemand DWN (Deutsche Wirtschafts Nachrichten).
Les amendements à la loi sur la Cour constitutionnelle ont été signés par le président fin décembre malgré des protestations de masse. Selon les fonctionnaires de l'UE, la loi amendée sape les fondements démocratiques de la procédure judiciaire. Le nouveau régime populiste de Varsovie cherche à diminuer l'influence de Bruxelles en faveur d'une dépendance vis-à-vis des Etats-Unis et de l'Otan", note le DWN.
Les autorités de Varsovie s'efforcent d'empêcher un rapprochement entre l'Allemagne et la Russie, selon le journal allemand. Les intérêts du parti Droit et justice (PiS) coïncident avec ceux de l'industrie de défense des Etats-Unis et de l'Otan. La Pologne suit une vieille idée, à savoir le concept de Fédération entre mers proposé par Jozef Pilsudski après la Première Guerre mondiale. Il visait à prévenir une alliance entre l'Allemagne et la Russie (via une union entre la Pologne, la Lituanie, la Biélorussie et l'Ukraine, ndlr).
En outre, les divergences entre la Pologne et l'Union européenne lors des pourparlers sur la crise migratoire en Europe ressemblent à une tentative de Varsovie de "se libérer de Bruxelles", selon le quotidien.
En décembre 2014, le parti polonais PiS a proposé son candidat Andrzej Duda au poste de président. Lors des élections, il a recueilli la majorité des voix.