La Syrie, la Russie et l'Irak ont lancé une tonne de reproches à la tête de la Turquie, qui y reste pourtant imperméable. Les preuves du soutien turc à Daech fournies, Ankara se sent toujours à son aise.
Non, ces accusations ne gênent point la Turquie. Elle n'hésite pas à profiter de la crise qui déchire le Proche-Orient et ne s'arrête devant rien pour parvenir à ses buts.
"La Turquie voulait bien profiter du conflit syrien", estime l'analyste dans un entretien accordé à Sputnik.
"Ils pensaient que le gouvernement syrien s'effondrerait dans une période d'un mois comme ça s'est produit en Egypte ou en Tunisie", poursuit-il. "Mais il en a été tout autrement. La Turquie se retrouve aujourd'hui à défendre des groupes de plus en plus radicaux".
Selon M. Rollo, Ankara souhaite amplifier son influence dans la région aux dépens d'autres pays. Le problème ici consiste à empêcher les Kurdes d'avoir une quelconque autonomie.
Quant à l'avenir du conflit syrien, l'analyste se rappelle de la crise en Libye.
"Nous avons vu ce qui s'est passé en Libye quand elle s'est retrouvée dans un vide de pouvoir, quand leur dirigeant a été renversé. Lorsqu'il n'y a pas d'accord au sein de l'Etat, la situation risque de s'aggraver encore plus. Cependant, j'espère que la Syrie n'arrivera pas à un tel avenir", a résumé l'interlocuteur de Sputnik.