"Si la situation actuelle continue de se dégénérer, il va falloir se pencher sérieusement sur la question d'un changement des règles du jeu, ce qui ne peut relever du Danemark seul", a déclaré le premier ministre, cité par le journal danois Local.
Il est indispensable, poursuit-il, que la Convention de l'Onu en date du 28 juillet 1951 soit révisée afin de reconsidérer les droits des réfugiés dans un pays d'accueil où ils se sont rendus en premier lieu.
"Supposons qu'un réfugié qui fuit la guerre dans son propre pays ait vécu deux ou trois ans en Turquie (sans y demander l'asile, ndlr). Dans ce cas-là, a-t-il le droit de se rendre par la suite dans un pays de l'UE et d'y demander l'asile? À l'heure actuelle la réponse est +oui+. Cependant, nous envisageons de relancer le débat", a confié le premier ministre.
D'après M. Rasmussen, tous les pays de l‘Union européenne (UE), dont le Danemark fait partie, sont censés conjuguer leurs efforts afin de mettre à jour ladite Convention, qui date de 1951, soit six ans après la fin de la Seconde guerre mondiale.
En outre, les migrants qui ont sur eux d'importantes sommes d'argent ou des objets précieux se doivent de payer leur séjour au Danemark le temps de l'examen de leurs demandes d'asile.