Nord Stream-2 AG a été créée en Suisse, en juillet dernier, en tant que société appartenant à 100% au groupe Gazprom. Initialement, la société s'appelait New European Pipeline AG.
Il avait été annoncé précédemment que les 5 partenaires étrangers de Gazprom détiendraient 10% des parts chacun, tandis que Gazprom en détiendrait 50%.
Plusieurs pays européens, notamment la Pologne, la Slovaquie, mais aussi l'Ukraine, s'opposent au projet Nord Stream-2. Le premier ministre d'Ukraine Arseni Iatseniouk avait déclaré plus tôt que la réalisation du projet amputerait le budget ukrainien de 2 milliards de dollars de revenus provenant du transit du gaz russe. Il a demandé à l'Union européenne de renoncer à ce projet qui lésait selon lui les intérêts ukrainiens.
Par contre, les autorités allemandes sont intéressées par la construction de Nord Stream-2. Le vice-chancelier d'Allemagne Sigmar Gabriel a soutenu la position de la chancelière Angela Merkel à ce sujet:
"Nord Stream-2 fait partie des intérêts allemands. Là-dessus je donne raison à la chancelière fédérale", a-t-il fait savoir.
Il s'est déclaré certain que le pipeline pourrait apporter du profit non seulement à l'Allemagne, mais aussi à d'autres pays de l'UE, ayant cependant ajouté que sa réalisation demanderait de respecter certaines "conditions politiques". Il s'agit plus particulièrement de l'engagement de Moscou de garantir la sécurité énergétique de l'Europe de l'Est.
Le projet Nord Stream-2 prévoit la construction de deux nouveaux tronçons du gazoduc transbaltique dont la capacité sera portée à 110 milliards de m3 par an. Nord Stream —2 devra acheminer le gaz à Baumgarten, en Autriche, pour éviter le transit via l'Ukraine. La construction doit être achevée en 2019.