La direction de la compagnie allemande tient compte des besoins gaziers croissants de l'Union européenne.
La position hostile de Bruxelles joue un rôle important. Et pas uniquement à cause du Troisième paquet énergie pour empêcher un accord avec les pays des Balkans concernant la construction de gazoducs de transit sur leur territoire à partir de la frontière turque, mais aussi par les restrictions pour la construction de la seconde ligne du gazoduc sous la mer Noire pour la Turquie par des compagnies néerlandaises et italiennes.
Il est donc primordial pour la Russie de conserver sa part d'approvisionnement en gaz vers l'Europe. D'autant plus que le Vieux continent est le principal marché gazier pour Moscou. La préservation de ses 30% du marché européen dépend de plusieurs facteurs. En ce sens, deux nouvelles lignes de Nord Stream pourraient jouer un rôle décisif pour contourner l'Ukraine, car l'autrichienne OMV est prête à participer à ce projet, et c'est elle qui acheminerait le gaz russe au nord de l'Italie.