Les relations avec la Russie furent l'un des principaux thèmes évoqués durant la semaine de réunions internationales préparatoires au sommet de l'UE, jeudi et vendredi derniers à Bruxelles. Début décembre, la prolongation des sanctions antirusses pour six mois supplémentaires semblait pourtant être une simple formalité. C'était sans compter un imprévu.
A la réunion du Comité des représentants permanents de l'Union européenne (Coreper) le 9 décembre, le représentant italien a utilisé son droit de veto pour bloquer la décision de prolonger les sanctions. Les Italiens ont déclaré qu'une question aussi sérieuse ne devait pas être réglée "automatiquement". Par ailleurs, le premier ministre italien Matteo Renzi a admis que les sanctions contre Moscou pourraient être complètement levées dans six mois.
Officiellement, tous les pays européens sont favorables aux sanctions mais dans les faits, au moins la Hongrie et l'Italie expriment leur mécontentement.
Le premier ministre hongrois Viktor Orban a déjà déclaré que la Hongrie n'imposerait pas son veto. Et il y a fort à parier que cette fois l'Italie s'abstiendra également de recourir au sien.
Reste donc à savoir si la position de Bruxelles changera d'ici six mois. La tournure du débat actuel autour de la prolongation des sanctions donne des raisons de croire que c'est envisageable.