Bruxelles a émis la recommandation de supprimer les visas de court séjour pour les citoyens ukrainiens, géorgiens et kosovares, a annoncé Jean-Claude Juncker. D'après lui, c'est un signe de reconnaissance à l'égard de la bonne volonté et des efforts fournis par ces Etats dans le cadre de la politique de réforme souhaitée par l'UE.
Cependant, cela s'inscrit parfaitement dans la stratégie d'élargissement de l'Otan en Europe de l'Est, explique le journal. Washington est déterminé à transformer l'Ukraine en un avant-poste à la frontière russe et ce aux frais de l'Europe, car Kiev, sans un sou en poche, se tient à flot uniquement grâce à l'argent des contribuables européens. Mais cet argent, au lieu de subvenir aux besoins de sa population étouffée par la guerre, est investi dans l'armement. D'autant plus que la trésorerie de l'Ukraine, pays corrompu jusqu'à la moelle, est gérée comme bon leur semble par les autorités. Par conséquent, un flot de réfugiés ukrainiens vers l'UE est inévitable, affirme l'auteur de l'article.
La levée des visas pour la Géorgie et le Kosovo vise le même objectif politique, poursuit-il. Pour l'Otan, le Kosovo revêt un intérêt stratégique dans l'optique d'un déploiement d'un système de défense aérienne américain braqué sur la Russie. Quant à la Géorgie, frontalière de la Russie et revêtant pour les Russes une importance stratégique, elle fait l'objet d'une attention toute particulière de la part des États-Unis qui aspirent à l'intégrer à l'UE, et ceci au plus vite. L'invitation faite au Monténégro de rejoindre l'Otan inclue la même idée de manière implicite. Il ne manque que la Serbie dans la collection de l'Alliance pour "couvrir le flanc sud" de l'Europe d'une menace russe qui, on n'en doute pas, se veut toujours plus grandissante. Pour autant, c'est encore l'Allemagne qui sera responsable pour l'accueil de nouveaux réfugiés, conclue le journal.