L'exécutif européen "a adopté des avis positifs sur la libéralisation des visas en Géorgie, au Kosovo et en Ukraine", a déclaré le président de la Commission Jean-Claude Juncker à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles.
"La Commission a été à même ce matin de proposer au Conseil (de l'UE) de prendre des décisions rapides en matière de libéralisation des visas pour les trois pays concernés", a-t-il ajouté.
"La Commission européenne considère que l'Ukraine répond à toutes les exigences formulées dans le cadre de la deuxième étape de la libéralisation du régime des visas. La commission proposera de porter d'amender le règlement de l'UE No539/2001 au début de 2016 compte tenu des relations entre l'UE et l'Ukraine", lit-on dans un rapport publié vendredi sur le site de la commission.
Selon la commission, Kiev a pris en considération les remarques des représentants de l'UE et a notamment contribué à l'amélioration de la situation en matière de respect des droits de l'homme.
L'Ukraine espère que la Commission européenne soumettra des projets de résolution appropriés au parlement européen et au Conseil de l'UE dès les premiers mois de 2016, a déclaré le ministre ukrainien des Affaires étrangères Pavel Klimkine, commentant la décision de la Commission.
Le président ukrainien Piotr Porochenko a appelé en novembre la Rada suprême (parlement ukrainien) à voter pour des projets de loi nécessaires pour introduire un régime sans visas avec l'Union européenne. Les députés ont adopté tous les projets de loi sauf celui proposant de garantir le respect des droits des minorités sexuelles par le Code du travail.
Kiev considère l'introduction du régime sans visas comme un pas important vers l'intégration de l'Ukraine à l'UE. Les deux parties mènent des discussions à ce sujet depuis octobre 2008. En mai dernier, la chancelière allemande Angela Merkel a déclaré que Bruxelles ne pouvait pas encore libéraliser le régime des visas pour Kiev et Tbilissi.