Ces ventes d'armes à Taïwan sont motivées par la loi sur les Relations avec Taïwan et fondées sur une évaluation des besoins de Taïwan en matière de défense, a argumenté le porte-parole du bureau des affaires politico-militaires du département d'Etat, David McKeeby, cité par l'AFP.
Néanmoins, selon le vice-ministre chinois des Affaires étrangères Zheng Zeguang, "Taïwan est une partie indivisible du territoire chinois, et Pékin s'oppose résolument à la vente d'armes par les Etats-Unis".
"Les ventes d'armes par les Etats-Unis à Taïwan violent gravement le droit international et les règles de base des relations internationales, enfreignent profondément les principes des trois communiqués conjoints sino-américains, et mettent à mal les droits souverains et les intérêts de sécurité de la Chine. Afin de protéger les intérêts nationaux du pays, la Chine prendra les mesures nécessaires, ce qui comprend notamment des sanctions contre les entreprises impliquées dans ce contrat de ventes d'armes américaines à Taïwan", a déclaré le diplomate.
Le contrat américain intervient dans un contexte de fortes tensions en mer de Chine, Pékin soulevant l'ire de ses voisins en revendiquant sa souveraineté sur la quasi-totalité de cette mer.
Le vice-ministre chinois a prié Washington de renoncer à cette vente et de cesser tout contact militaire avec Taïwan.
Le porte-parole du département d'Etat, John Kirby, a déclaré mercredi que "les Chinois pouvaient réagir comme bon leur semble", en révélant que des responsables américains avaient été "en contact aujourd'hui avec des homologues taïwanais et de la République populaire de Chine (RPC)".
Le sénateur républicain John McCain, a exprimé son "fort soutien" à une décision permettant "d'aider le gouvernement démocratique à Taipei à préserver la stabilité de part et d'autre du détroit de Taïwan".